Shriners’ SadeCircus

Need to arrange a meeting with the Shriners Reps to discuss this constructively: Switch to no-animal circus and have a sanctuary display some rescued animals, with pictures and videos of their past: far healthier for children: http://j.mp/SadeCircus

Sommes-nous en retard en matière de bien-être animal au Québec ?

Un rapport publié par le Animal Legal Defense Fund (http://aldf.org/press-room/press-releases/new-study-names-canadas-best-places-to-be-an-animal-abuser-3/) en 2011 classait le Québec au 12e rang sur 13 parmi les provinces et territoires canadiens en ce qui concerne la protection animale. Seul le Nunavut se classait derrière le Québec.
L’année dernière, en 2013, selon le même organisme (http://aldf.org/press-room/press-releases/le-quebec-demeure-la-meilleure-province-pour-maltraiter-un-animal/), le Québec était toujours au même rang, avant-dernier au Canada et dernier des provinces, contrairement à d’autres provinces dont le rang avait augmenté, notamment grâce à l’instauration de sanctions plus lourdes (amendes plus sévères, emprisonnement).

Malgré ce résultat peu glorieux pour le Québec, il y a tout de même quelques nuances à apporter :

 Il y a eu des améliorations relativement récentes démontrant une volonté d’améliorer la condition animale, telles que la loi sur la protection sanitaire des animaux (loi P-42), notamment les sections relatives à la sécurité et au bien-être des animaux. Depuis le 1er avril dernier, le MAPAQ (ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation) a pris en charge les activités d’inspection des lieux de garde, d’élevage et de vente. Auparavant, l’organisme Anima Québec était très impliqué dans ce volet particulier de la protection animale. Anima Québec a depuis réorienté ses activités vers d’autres volets tout aussi importants, dont l’éducation et l’information de la population sur le sujet de la protection animale.

 Il est évident qu’il a un certain retard au Québec au niveau de la législation relative à la protection des animaux. Par contre, si l’on prend comme critère de comparaison non pas la législation mais plutôt la volonté de changement chez la population, ce retard n’est peut-être pas si marqué. Plusieurs mouvements de changements juridiques à l’œuvre démontrent bien qu’il y a une prise de conscience grandissante dans la population quant à l’importance de bien traiter les animaux.
Ces mouvements sont encouragés par des exemples étrangers, dont celui de la France, qui fait le plus parler de lui depuis quelques mois : la France a récemment modifié son code civil pour accorder aux animaux le statut, pour l’instant symbolique, d’êtres sensibles au lieu de biens meubles.
Mais cette nature sensible des animaux est aussi reconnue officiellement au Québec: l’OMVQ a publié le 18 juillet dernier son énoncé de position confirmant sa reconnaissance de la nature sensible des animaux.
On peut lire dans cet énoncé que “…les connaissances et les données scientifiques qui guident les médecins vétérinaires dans leur travail et leurs actions auprès des animaux démontrent que ces derniers sont des êtres sensibles ayant la capacité de souffrir et de ressentir des émotions et des sensations comme déjà énoncé dans la position de l’Ordre des Médecins Vétérinaires
du Québec sur le bien‐être des animaux, adoptée en mars 2009…”
L’OMVQ conclut son énoncé de position en faisant la “…demande au législateur
de reconnaître la nature sensible de l’animal dans le libellé législatif de façon à inspirer
les décisions et les orientations futures qui seront prises eu égard à la santé et au bien-être
des animaux…”
Un autre exemple inspirant encore plus récent provient de la Belgique, qui s’est dotée le mois dernier (juillet 2014) de 3 ministres du bien-être animal. Ces ministres ne cumulent pas cette compétence avec celle de l’agriculture, cette dernière étant incompatible avec une prise en compte complète des intérêts des animaux.

Dans les mouvements populaires québécois pour le changement de statut juridique, il y a bien sûr l’incontournable manifeste pour une évolution du statut juridique des animaux dans le Code civil du Québec (http://lesanimauxnesontpasdeschoses.ca/), qui a recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures:

“…Comme la plupart des gens, nous pensons que les animaux ne sont pas des grille-pains. Pourtant, ce n’est pas l’avis de notre Code civil. En effet, du point de vue légal, un chien ou une vache ne diffère pas d’un grille-pain ou d’une chaise : ce sont des biens meubles. Le droit québécois assimile donc le fait de blesser ou de maltraiter un animal à la détérioration d’un bien. Force est de constater que cette conception est moralement douteuse et qu’elle ne correspond pas à ce que pense la majorité des Québécois.
Assimiler les animaux à des choses, c’est aussi ignorer l’état actuel des connaissances scientifiques. La capacité animale à ressentir la douleur fait aujourd’hui l’objet d’un large consensus, du moins en ce qui concerne les vertébrés. De façon générale, plus la recherche progresse, plus nous découvrons que les animaux ont des capacités cognitives et émotionnelles bien plus complexes que nous ne le pensions — et ceci vaut autant pour les singes, les dauphins ou les chiens que pour les vaches, les rats ou les pigeons.
Si les animaux ne sont pas des choses, c’est parce qu’ils ne sont pas des machines, mais des êtres sensibles dotés d’une vie qui leur importe. Il est donc légitime de tenir compte de leurs intérêts et de leur valeur morale lorsque nous prenons des décisions qui les concernent.
Nous sommes conscients que notre appel se heurte à certaines traditions, à la force de l’habitude et à l’idée que les animaux n’existeraient que pour servir nos intérêts. Mais nous croyons aussi que les mentalités ont évolué et qu’il serait temps d’entreprendre la réforme à la fois juste et légitime qui s’impose.
Notre province fait d’ailleurs particulièrement piètre figure en ce qui concerne la protection légale des animaux. Le Québec se classe en effet au dernier rang des provinces canadiennes en termes de législation relative au bien-être animal.
En 2014, il est devenu urgent de s’affranchir des catégories du Code civil et d’accorder aux animaux un statut distinct de celui des biens meubles, un statut qui prenne acte de leur capacité à ressentir du plaisir et de la douleur, bref, un statut d’être sensible…”

Diverses manifestations ont été organisées pour démontrer la prise de conscience et la volonté populaire en relation avec la nécessité de cette évolution morale de notre société. Une autre marche est prévue dans ce sens le 4 octobre (journée mondiale des animaux) prochain à Montréal.

Quelles vont être les implications de ce changement de statut des animaux de biens meubles vers êtres sensibles?

Ce changement de statut n’est pas une fin en soi, il s’agit d’un statut symbolique qui ne confère pas de droit ni de protection supplémentaire en lui-même. Ce n’est qu’une première étape, un préalable incontournable pour ce qui va suivre.

L’étape suivante consistera à créer (ou modifier) des lois sanctionnant les pratiques, aussi bien individuelles qu’industrielles, qui ne respectent pas ce nouveau statut d’êtres sensibles accordé aux animaux et qui compromettent leur bien-être : que ce soit par des particuliers, dans des activités industrielles (par exemple les productions animales), ou encore dans des activités de
loisirs : un exemple d’activité de loisir, qui est loin d’être le seul, est celui encore très récent de la course au cochons du festival de Ste-Perpétue. Cette course aux cochons ne faisait pas partie du festival d’été de Ste-Perpétue dans sa forme antérieure et elle a été introduite plus tard, après que l’abattoir local s’était impliqué dans le comité organisateur et avait introduit le thème du cochon dans le festival d’été de Ste-Perpétue. La SPCA s’était opposée dès 1981 à cette activité et avait appelé au boycott, mais sans succès. La reconnaissance du statut d’êtres sensibles et des lois qui tiennent compte de ce statut permettront d’éviter que de tels abus soient perpétrés.

L’objectif de cette deuxième étape serait donc d’augmenter la sévérité des sanctions, incluant par exemple la durée de l’interdiction de garde d’animaux (à vie, si justifié), le montant des amendes et les peines d’emprisonnement. L’emprisonnement n’existe pas au niveau de la loi provinciale, même d’après la loi sur la protection sanitaire des animaux (loi P-42). Par conséquent, cette deuxième étape, qui suivrait l’octroi aux animaux du statut symbolique d’êtres sensibles, passerait par la criminalisation des violations du bien-être animal. Ainsi, de l’étape préalable nécessaire de réaménagement du code civil, de juridiction provinciale, il faudra se rendre à l’étape du code criminel, de juridiction fédérale, afin d’une part, de renforcer les lois existantes mais pas suffisamment sévères ou mal appliquées, ou bien, d’autre part de créer de nouvelles lois afin de tenir compte de l’élargissement du champ d’application du nouveau statut accordé aux animaux. Il existe une initiative dans ce sens lancée par une députée fédérale, madame Isabelle Morin, en parallèle à l’initiative du manifeste pour le changement du code civil. Une pétition devait être présentée à la Chambre des communes afin de renforcer le code criminel dans le sens d’une meilleure protection des animaux.

PÉTITION À LA CHAMBRE DES COMMUNES
ATTENDU QUE :
• Les animaux sont des êtres sensibles, capables de ressentir la douleur, et non des biens;
• Les animaux errants et sauvages ne sont pas suffisamment protégés contre la cruauté envers les animaux par les dispositions relatives aux biens du Code criminel;
• Il est impératif que ceux qui maltraitent les animaux soient condamnés à des peines conséquentes;
• La législation présente des lacunes permettant à ceux qui maltraitent les animaux d’échapper à une condamnation;
Nous demandons au gouvernement du Canada de :
Reconnaître que les animaux sont des êtres capables de ressentir la douleur et de placer les dispositions relatives à la cruauté envers les animaux hors de la partie du Code criminel consacrée aux biens; renforcer les dispositions de la législation fédérale relative à la cruauté envers les animaux afin de combler les lacunes qui permettent à ceux qui maltraitent les animaux d’échapper à une condamnation

Il restera finalement une troisième étape, nécessaire afin de garantir une protection plus complète : la mise en place d’organes ou d’outils de contrôle et d’application des nouvelles lois, un aspect qui est parfois déficient et qui a pour résultat que les sanctions ne sont pas appliquées. A cause de cela, les quelques lois de protection des animaux qui existent ne sont pas assez crédibles, pas suffisamment dissuasives. Parmi les exemples d’outils qui permettraient une meilleure surveillance et une meilleure application des lois pourraient figurer les suivants:

 Un moyen qui permet de signaler des mauvais traitements infligés aux animaux : le gouvernement du Québec, par le biais du MAPAQ, a récemment créé une ligne téléphonique pour dénoncer les abus dont sont victimes les animaux de compagnie ou d’élevage (le statut des animaux sauvages reste à déterminer et ceux-ci ne semblent pas bénéficier d’une quelconque protection contre la maltraitance actuellement, il faudra travailler sur ce point). Les citoyens
peuvent désormais composer le 1-844-ANIMAUX pour dénoncer des cas de maltraitance dont seraient victimes des animaux. Les plaintes sont traitées de façon confidentielle et la ligne téléphonique est en fonction 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Il est même possible de déposer la plainte au moyen d’un formulaire en ligne sur le site internet du MAPAQ dans la section Plaintes – sécurité et bien être animal (http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Productions/santeanimale/plaintesenmatieredesecuriteetdebienetreanimal/Pages/Porterplainteanimal.aspx).

 Des inspecteurs pour mener des enquêtes permettant de donner suite aux signalements de violations des lois de protections des animaux, mais tout cela nécessite des ressources humaines et matérielles.

 Un système de surveillance vidéo obligatoire centralisé et accessible par internet pour les activités utilisant les animaux, notamment (mais non exclusivement) dans l’industrie de la production animale.

Quelles seront les conséquences pour l’industrie de la production animale?
C’est une question qui inquiète beaucoup de gens qui ont des intérêts dans cette industrie. Il est incontestable que la productivité et le bien-être animal se livrent un combat très inégal, souvent au profit de la productivité malheureusement, malgré les améliorations apportées dans les conditions de vie des animaux de production.

Un article de presse a été publié le 7 août (2014) suite à une entrevue avec le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Paradis. Monsieur Paradis appuie le projet de loi pour le changement du code civil relatif au statut des animaux et il dit même “… Je veux aller le plus rapidement possible, ça fait partie de mes priorités législatives…”

Monsieur Paradis a également émis un commentaire en relation avec l’impact de ces changements sur la production animale. Selon le ministre, le projet de loi sur le statut juridique des animaux n’a pas qu’un objectif humanitaire, évidemment. Il y a aussi des considérations économiques. Il mentionne qu’ “…aujourd’hui, à partir du moment où tes compétiteurs peuvent dire aux acheteurs que tu ne traites pas bien tes animaux, ils t’éliminent du marché […] On est en plein dans le cadre d’un traité de libre-échange avec l’Europe et nous serons affectés si on ne s’ajuste pas…”

Evidemment, pour beaucoup de défenseurs des animaux, cette approche ne représente qu’un compromis à la limite de l’acceptable car il ne permettra pas l’abolition de l’exploitation des animaux dans l’industrie, un secteur d’activité qui est inévitablement associé à de la souffrance chez les animaux, sous différentes formes et à des degrés variables, aux différentes étapes de la production, de la naissance jusqu’à l’abattage. Ces changements juridiques auront au mieux comme effet d’atténuer les souffrances des milliards d’animaux tués chaque années par l’industrie, notamment de la consommation alimentaire, malheureusement la souffrance sous diverses formes est une caractéristique inhérente à l’industrie de la production animale, malgré
les tentatives pour la diminuer. Il reste à savoir où placer la barre séparant ce qui est acceptable de ce qui ne l’est pas dans les souffrances imposées aux animaux, et c’est l’emplacement de cette barre qui est loin de faire l’unanimité!

MAGYARORSZÁG JOBBAN TELJESÍT

Not sure whether it was out of a Wikipedia-like policy of “Neutral Point of View (NPV)” (whereby the rapist’s perspective gets airtime alongside the rapee’s) or out of a wry sense of humor that the Washington Post has blogged as an opinion — Viktor Orban is successfully rebuilding Hungary — a letter by one “Louis Kovacs, Ottawa” for whom the only candidate identity that the Google-notability metric yields is some Canadian realtor (but “Kovács” = “Smith” in Hungarian — so more likely a funded Fidik shill). Canada has lots of Fidik-leaning expats, despite the fact that many of them originated as ’56 “Freedom Fighters” and have sampled decades of the experience and perks of non-illiberal democracy. Nevertheless, they are ever-ready to parrot the Fidik electoral slogan “Hungary Is Performing Better” that was forcibly rammed down the throats of Hungarian voters by the Hungarian-language media, which, in turn, are nearly all owned and dominated (or, like just about every other asset in Hungary, about to be) by the Karpathian Bargain-Basement Kleptocracy of (confident) Presidential hopeful Viktor Orban, now affectionately kleped “Liliputin.”

Intelligence, sensibilité et le test de Turing

Il s’agit d’une entrevue à l’émission Sphère de la Radio-Canada concernant l’intelligence artificielle. Les animaux rentrent dedans, mais juste vers la fin et de façon très comprimée, car Sphère s’intéresse aux ordinateurs, pas aux animaux…

Une machine, c’est un mécanisme causal. Tous les organismes sont donc des machines, mais pas tous les organismes sont des machines sensibles [conscientes]. Par exemple, les plantes ne sont pas (j’espère) sensibles. Les organismes unicellulaires non plus. Les mammifères sont sensibles, tous les vertébrés le sont, les invertébrés aussi — toutes les espèces qui ont un système nerveux (y compris la nocicéption: le sens de la douleur).

[C’est pour ça que le concept de « spécisme » est incohérent, en ce qui concerne l’argument contre le carnivorisme chez l’humain: les plantes sont des espèces d’être vivant aussi, donc si c’était parce que c’est « spéciste » qu’il ne faut pas manger la viande, alors les véganes seraient spéciste aussi. — Donc, non, c’est parce qu’il ne faut pas manger les être sensibles (car ça leur cause la souffrance inutilement) qu’il ne faut pas manger les animaux — et c’est pour ça que c’est si important de leur accorder le statut d’être sensibles devant la loi, comme exigé par le Manifeste lesanimauxnesontpasdeschoses.]

« Intelligent » , c’est juste un louange, un compliment, un adjectif. « Elle est intelligente, lui pas. » « Ça, c’est pas très intelligent. » Il n’y a pas une sciences de ces adjectifs. Ce qu’on étudie en sciences cognitives c’est la cognition, ce qui veut dire, la pensée . Les humains sont des êtres pensants. C’est ça le « Cogito » de Descartes. Mais qu’est-ce que c’est que de penser? Nous savons tous que c’est quelque chose qui ce déroule dans nos têtes, dans nos cerveaux, mais qu’est-ce?

C’est les sciences cognitives qui cherchent à découvrir ce que c’est que de penser, donc ce que c’est d’être une machine pensante. Le mathématicien Alan Turing a proposé il y a 65 ans que la méthode pour découvrir et expliquer ce que c’est que la pensée (donc ce que c’est que la cognition), c’est de construire une machine qui sera capable de faire tout ce que peut faire un être (humain) pensant, donc tout ce que nous pouvons faire. Lors qu’on aura construit une machine qui à la capacité de faire tout ce que nous pouvons faire (se ballader dans le monde, reconnaître les objets, apprendre, parler, etc. exactement comme nous) et qui pourra faire tout ça à tel point qu’on ne peut plus le distinguer d’un d’entre nous — durant toute une vie le cas échéant — alors le fonctionnement du mécanisme interne de cette machine, qui génère cette capacité de faire tous ce qu’un humain est capable de faire — sera la cognition, la pensée. Le candidat aura réussi le « Test de Turing, et les sciences cognitives auront expliqué la cognition.

Mais où en est la sensibilité dans tout ce savoir-faire? C’est pour ça qu’en milieu de cours en sciences cognitives je choisis toujours un des étudiants (disons Alex) que tout le monde connaît très bien et je demande aux autres: “ Et si on apprenait maintenant que Alex avait été construit il y a trois ans à MIT, est-ce que vous vous senteriez à l’aise de lui donner un coup de pied ? “

Presque tout le monde répond: Non. Ça serait immoral de lui donner un coup de pied. Et c’est parce que penser, c’est un état mental, un état sensible: ça resemble à quelque chose d’être dans cet état, et nous savons tous à quoi ça resemble. Donc si un être réussit le Test de Turing nous savons tous — à l’exception des psychopathes — que nous n’avons ni plus ni moins de raison de conclure que l’être est sensible, comme nous, que nous avons avec les membres de notre espèce: C’est ça de ne pas pouvoir distinguer. Et c’est ça la substance du Test de Turing.

Et bien, ni les adultes qui sont sévèrement handicapés mentalement, ni les bébés, ni les animaux n’ont la capacité de passer le Test de Turing, mais nous savons tous qu’ils sont sensibles, Donc c’est sûrement tout aussi immoral de leur donner un coup de pied que de le donner à Alex. Si les plantes étaient sensibles aussi, on n’aurait pas de choix. Mais heureusement c’est presque certain qu’elles ne sont pas sensibles. Et donc on a le choix…

Questions-réponses sur le festival du cochon — Jean-Jacques Kona-Boun, DMV

Toute cette réaction vis-à-vis du festival du cochon n’est-elle pas un peu exagérée?

Tout d’abord, l’opposition n’est pas vis-à-vis du festival du cochon mais vis-à-vis d’une partie précise du festival du cochon. Il n’est certainement pas exagéré de s’opposer à des activités qui compromettent clairement le bien-être d’animaux, aussi bien psychologique que physique, pour le simple divertissement.

N’est-ce pas exagéré de qualifier la course aux cochons d’activité “cruelle”?!

Le qualificatif “exagéré” utilisé pour désigner la manière dont les groupes de protection animale voient la course aux cochons est lui aussi “exagéré”! Le dictionnaire donne plusieurs définitions du mot “cruel”, dont celle-ci “Qui cause une souffrance morale ou physique”. Par conséquent, le qualificatif est tout à fait approprié et pas du tout exagéré, car les deux formes de souffrances, physique et psychologique, sont hautement susceptibles de survenir lors de l’épreuve de course et de lutte contre les animaux.

Vous n’y êtes pas allé en personne donc vous ne pouvez pas juger

Il n’est absolument pas nécessaire d’y être allé “en personne”! Le concept même de courir après un porc pour l’attraper et le plaquer au sol, que ce soit dans la boue ou tout autre type de substrat, garantit le stress et possiblement la douleur, même s’il n’y a pas de lésion visible extérieurement.

De plus, les vidéos et photos disponibles sont assez éloquents pour ne pas avoir besoin de se déplacer. La façon dont les animaux sont sensés être traités avant la course ne change rien, même s’ils sont traités “aux petits oignons” pour reprendre une expression vraiment déplacée compte tenu du sort final de ces animaux.

Avec ce type de raisonnement il faudrait donc arrêter de soutenir la plupart des causes humanitaires car la majorité d’entre nous n’avons pas été témoins directs de la maltraitance des femmes dans certains pays, de la famine dans d’autres pays, de l’exploitation des enfants dans des usines dans certains régions du monde d’où proviennent tant d’articles que les consommateurs des pays riches achètent sans scrupule, pour ne prendre que quelques exemples. C’est vrai aussi pour certaines causent touchant les humains dans notre propre pays: qui est allé vérifier en personne la réalité de toutes les conditions qui justifient de se mobiliser? Ce n’est vraiment pas un argument valable selon moi.

Une pétition lancée par un groupe de protection animale situé en Colombie Britannique n’a pas sa place dans une polémique québécoise!

Où est le problème, c’est toujours le même pays aux dernières nouvelles! Il est tout à fait normal que certains défenseurs des animaux s’opposent et agissent contre des traitements inacceptables infligés à des animaux dans leur propre pays, indépendamment de l’organisation territoriale de ce pays. Je ne veux certainement pas lancer un débat sur la souveraineté du Québec mais jusqu’à nouvel ordre, que cela plaise ou non, le Québec et la Colombie Britannique font partie du même pays et chaque citoyen de ce pays a le droit de s’opposer à une situation inacceptable existant dans son propre pays, et même à l’extérieur. Si l’on commence à ne plus soutenir les causes humanitaires dans d’autres pays et à ne plus se mobiliser contre les injustices sous prétexte que cela ne se passe pas chez nous et donc cela ne nous regarde pas, on anéantit le principe, le fondement même de l’aide internationale. Toutefois, dans le cas présent, il ne s’agit même pas d’aide internationale mais plutôt d’aide “intranationale”. Si l’on suit le type de raisonnement selon lequel la pétition de Colombie Britannique est invalide, il faudrait que seuls des groupes de défense des animaux du Québec, et plus précisément de Sainte-Perpétue, puissent prendre position contre des mauvais traitements infligés à des animaux au Québec, et plus précisément à Ste-Perpétue! Or on sait à quel point les gens de Sainte-Perpétue peuvent être biaisés dans leur jugement sur la course aux cochons, considérant le conflit d’intérêt qu’ils ont vis-à-vis du festival, ce qui rend un peu ridicule le sondage réalisé auprès des habitants de la commune et totalement invalide le résultat supposé unanime provenant des perpétuens. Toutefois, il semble que certains éléments “rebelles” soient passés entre les mailles du filet des statisticiens et que même chez les perpétuens, la course aux cochons ne fasse pas l’unanimité, comme en témoigne un article paru dans le journal La Presse le 30 juillet.

Quels signes permettent de certifier qu’il y a des traumatismes chez les porcs?

Et quels signes permettent de certifier hors de tout doute qu’il n’y en a pas dans cette activité qui est pourtant hautement susceptible d’en générer?!

Les traumatismes sont aussi bien d’ordre physique que psychologique. Il est erroné de croire que les traumatismes physiques sont forcément visibles extérieurement.

Pour ce qui est du traumatisme psychologique, il n’y a pas besoin de faire une étude expérimentale pour arriver à la conclusion qu’il est inévitable. Il est connu que le porc est une espèce très facile à stresser, et se faire pourchasser et contenir physiquement génère un grand stress chez ces animaux. En plus, les porcs ne comprennent pas ce qui se passe et sont au milieu d’une foule bruyante, tout ce qu’il faut pour générer de la détresse chez ces animaux.

Dans des vidéos de la course aux cochons du festival de Sainte-Perpétue, soit sur le site officiel du festival soit filmé par un particulier et mis sur internet, on peut voir des animaux se débattre vivement et hurler lorsqu’ils se font attraper, on en voit même plusieurs respirer la gueule ouverte, ce qui est un signe de détresse chez le porc, comme le mentionne à plusieurs reprises le code de pratiques du Conseil National pour les Soins aux Animaux d’Elevage, relativement aux soins et à la manipulation des porcs.

Pour ce qui est du traumatisme physique: (voir Pas douloureux pour les porcs, juste après)

La course aux cochons n’est pas douloureuse pour les porcs

Comment peut-on faire une telle affirmation?! Il faut se mettre à la place des animaux et faire preuve d’un minimum d’imagination: imaginer se faire plaquer au football ou au rugby par un joueur plus grand et plus lourd que soi. Il n’y a pas forcément de dommages visibles extérieurement mais c’est certainement désagréable, voire douloureux, à cause des coups et contrecoups sur les membres, sur l’abdomen, le thorax, la tête, et les augmentations marquées et soudaines de pression intra-abdominale et intrathoracique dues au poids des humains participants. Malgré l’argument fallacieux selon lequel la boue est “l’habitat naturel du porc”, le fait que cette activité se fasse dans la boue n’atténue certainement pas la souffrance physique.

De plus, se faire plaquer dans la boue augmente le risque d’aspiration de boue. On peut voir plusieurs fois des porcs plaqués au sol sous des participants plus lourds qu’eux et leur gueule ainsi que leur groin se retrouvent dans la boue.

De toute façon, certaines activités ne se passent pas dans la boue, comme le montre le vidéo officiel du festival.

Pour ce qui est de la “boîte de réception” des porcs: en quoi est-ce que le fait qu’elle soit rembourrée garantit l’absence de douleur quand les porcs y sont jetés comme de vulgaires ordures, sans délicatesse, parfois la tête à l’envers. C’est une erreur grossière de croire que la douleur lors d’un impact est uniquement causée par le choc contondant d’une surface dure. Il y a un risque de blessures et de douleur associée lorsqu’on tombe sur un tapis de gymnastique alors que l’on ne s’y attend pas, par exemple quand on se fait projeter ou plaquer au sol (comme lors d’une compétition d’arts martiaux, je parle en connaissance de cause). Si l’on n’est pas préparé à une bonne réception, et si la disposition des différentes parties de notre corps n’est pas optimale, alors la compression de nos tissus sous notre propre poids est susceptible de causer des dommages, et possiblement de la douleur associée, qui ne se manifesteront pas forcément par des lésions externes ou des signes cliniques évidents.

Que dit le code de pratique sur la manipulation du porc qui va à l’encontre de la course?

Le code de pratiques du Conseil National pour les Soins aux Animaux d’Elevage, relativement aux soins et à la manipulation des porcs, mentionne, entre autres, les choses suivantes :

“Il est important que les personnes qui manipulent les porcs comprennent et appliquent des méthodes de manipulation qui atténuent le stress chez ces derniers et qui tiennent compte des points suivants :

— les réactions des porcs aux facteurs de stress;

— la nécessité d’interactions positives entre les personnes qui manipulent les porcs et ces derniers.”

Entres autres…

Je ne crois pas un seul instant que les porcs ressentent quoi que ce soit de positif dans les interactions que les humains leur imposent lors des épreuves.

Le code de pratiques mentionne également qu’il faut “S’assurer que les préposés à l’élevage comprennent bien les principes à l’origine des comportements des porcs en lien avec la manipulation, comme la zone de fuite et le point d’équilibre” (point d’équilibre = point situé sur l’épaule de l’animal, utilisé par les personnes qui manipulent les animaux pour diriger les mouvements des porcs). Il est évident que la plupart des participants aux épreuves de lutte n’ont pas la moindre notion de manipulation et de contention du porc et le point d’équilibre semble être une notion inconnue pour beaucoup, juste à voir comment les gens se jettent sur les cochons.

Selon le code de pratiques, il faut “faire en sorte que les personnes non requises ne soient pas dans le champ de vision des porcs au moment de déplacer ces derniers” et il faut “marcher calmement et régulièrement”, toutes ces choses étant impossibles à cause du principe même de la course, quand il faut courir, parfois à plusieurs, après un animal qui ne veut pas se laisser attraper pour le soulever et le laisser tomber sans délicatesse dans une boîte.

Dans les exigences du code de pratiques, il est indiqué que “les personnes qui manipulent les porcs doivent connaître les méthodes de manipulation qui atténuent le stress chez ces derniers.”

Il faut “s’assurer que les personnes qui manipulent les animaux comprennent bien les principes de comportement pour que la manipulation des porcs se fasse avec le moins de stress possible, comme le respect de la zone de fuite et du point d’équilibre. Ces personnes doivent également reconnaître que leurs attitudes et leurs comportements ont un effet sur le bien-être des porcs”. “Il est important que tous les préposés qui manipulent les porcs apprennent à reconnaître les signes de détresse chez les porcs, et sachent quoi faire pour soulager ces animaux.”

Il faut “embaucher des préposés à l’élevage qui manifestent des attitudes positives envers les porcs et qui ont une certaine empathie pour eux.”

On ne note pas vraiment d’empathie dans l’attitude des participants, qui considère les porcs comme des objets et non des êtres sensibles, à en juger par la façon dont certains les balancent comme de vulgaires sacs d’ordures dans la boîte. Ces porcs vont finir à la casserole, il est désolant de se divertir à leurs dépens et de leur imposer du stress et de la souffrance supplémentaires malgré cette perspective funeste.

Il est mentionné un peu plus loin, dans la section sur la manipulation des porcs durant les déplacement qu’“il est indispensable de manipuler les porcs avec douceur lorsqu’on les déplace.” et que “certains facteurs contribuent à l’intensification du stress, notamment une expérience de manipulation trop rude.” mais ceci n’est pas spécifique au porc.

Donc il n’y pas besoin d’analyser en détail le code de pratiques, et dans mon cas il n’était même pas nécessaire de le lire, pour comprendre que les activités de course et de lutte dans ce festival vont à l’encontre du bien-être des porcs.

Y aura-t-il une manifestation au festival?

L’intention initiale était de faire une manifestation pacifique sous forme de vigile silencieuse. Puis il y a eu des propos agressifs et haineux de certains partisans de l’activité contestée, voire même xénophobes à l’endroit de monsieur Laraque. Il y a même eu carrément des menaces non voilées d’agression physique (par exemple lancé d’oeufs pourris). Certains estiment que la vigile pourrait difficilement rester pacifique devant les provocations d’individus comme ceux ayant proférés les menaces. D’ailleurs, madame Line Théroux, mairesse de Sainte-Perpétue, l’a elle-même avoué dans une entrevue: le service de maintien de l’ordre est prévu, même en l’absence de la perspective d’une manifestation, entre autres à cause du risque de débordements dus à l’alcool chez certains festivaliers. Mais la préoccupation ne concerne pas uniquement la sécurité des manifestants (cette préoccupation est d’ailleurs loin d’être partagée), elle concerne aussi les animaux utilisés lors du festival, si jamais certains participants à la course décident d’être un peu plus durs avec les animaux juste pas défi ou par provocation dirigés contre les manifestants. Cette crainte n’est pas non plus unanime. Donc pour l’instant, il n’est pas possible de confirmer ou d’infirmer la tenue d’une manifestation car il y a des gens pour et d’autres contre.

Pourquoi se réveiller seulement maintenant alors que le festival existe depuis 37 ans?

Tout simplement parce que l’existence de cette activité était peu à pas connue des personnes soucieuses du bien-être des animaux. Comme beaucoup d’autres choses contre lesquelles on peut protester, on ne le fait pas tant qu’on ne les connaît pas. Le jour où l’on apprend leur existence, on peut soit fermer les yeux, soit prendre conscience que ce n’est pas correct et agir. Il y a très certainement d’autres abus, touchant aussi bien les animaux que les humains, et qui ne sont pas encore connus mais qui, lorsqu’ils le deviendront, feront également l’objet d’une opposition. Il ne s’agit pas d’un mouvement de troupeau de suiveurs aveugles dont monsieur Laraque serait le chef. Les défenseurs des animaux ne se sont pas réveillés un matin en se disant: ” de qui pourrions nous empoisonner la vie cet été…tiens, ce petit village de Sainte-Perpétue!”. Il ne faut pas victimiser Sainte-Perpétue ni la transformer en martyre. Le choix de Sainte-Perpétue n’a rien à voir avec le fait que les groupes de protection animale la considèrent comme une petite proie facile. D’autres évènements de plus grande envergure ont déjà été visés et le sont encore, et d’autres actions sont à venir.

Que penser de l’attribution d’une aide financière de 25 000 $ pour la tenue du Festival du cochon de Sainte-Perpétue par La ministre du Tourisme, Mme Dominique Vien?

Ce serait correct s’il n’y avait pas la course aux cochons, le festival peut exister sans cela. En soutenant le festival, la ministre soutient aussi l’activité de course et de lutte, qui encourage le manque de compassion envers les animaux et la désensibilisation par rapport à leurs souffrances, même s’il n’était probablement pas dans son intention de contribuer de manière consciente à cette souffrance.

Comment la course aux cochons ne respecte-t-elle pas les 5 libertés?

La course aux cochons ne respecte pas les 5 libertés fondamentales des animaux, cela ne signifie pas forcément qu’elle ne respecte AUCUNE des 5 libertés mais plutôt que parmi les 5 libertés, certaines ne sont pas respectées. Les 5 libertés fondamentales des animaux ont été établies en 1979 par le Farm Animal Welfare Council (FAWC), un organisme consultatif indépendant de la Commission Européenne. Alors que pour certaines de ces 5 libertés le doute plane au sujet de la course aux cochons, il y en a au moins deux pour lesquelles il est clair que cette activité contrevient:

1. Ne pas souffrir de faim et de soif
– accès à de l’eau potable et à une nourriture préservant la pleine santé et la pleine vigueur des animaux.
2. Ne pas souffrir de contrainte physique
– environnement approprié comportant des abris et une aire de repos confortable
3. Être indemnes de douleurs, de blessures et de maladies
– prévention ou diagnostic et traitement rapides
4. Avoir la liberté d’exprimer des comportements normaux
– espaces et équipements adéquats, contact avec des animaux de la même espèce
5. Être protégés de la peur et de la détresse
– conditions d’élevage et traitements évitant les troubles comportementaux.

Jean-Jacques Kona-Boun, DMV


Pas subventionner la cruauté: Lettre ouverte à la ministre du Tourisme du Québec, Dominique Vein

J’espère de tout coeur que Mme la ministre du tourisme du Québec, Dominique Vien, acceptera d’analyser de plus près certains spectacles touristiques subventionnés par son ministère — comme le Rodéo de La Durantaye et le Festival du cochon de la Sainte-Perpétue — qui pratiquent les abus sur les animaux.

L’opposition à de tels abus à été soulignée très récemment par la SPCA de Montréal.

Ces cruautés vont à l’encontre de la reconnaissance de la nature sensible des animaux, avalisée récemment par l’Ordre des Médecins Vétérinaires du Québec.

Sur un plan international c’est la Déclaration de Cambridge sur la conscience animale qui affirme la nature sensible, et ainsi le besoin de protection, des animaux.

Une pétition — lancée en Colombie Brittanique et adressée à la mairesse de Sainte-Perpétue qui est priée de mettre fin au dégâts — à déjà accumulé plus de 18 000 signatures nationales et internationales.

Le maltraitement des animaux est une honte morale, et une honte qu’un nombre impressionant et croissant de québécois sont en train d’exprimer leur fervent désir de corriger, juridiquement ainsi que pratiquement. Plus de 46 000 personnes ont signé le Manifeste pour une évolution du statut juridique des animaux dans le Code civil du Québec.

Du point vue des victimes innocentes qui continuent à en souffrir, cette évolution est très urgente.

La première étape est déjà faite en france ou le code civile vient d’être modifié pour accorder aux animaux le statut d’êtres sensibles à la place de leur ancien statut de « biens meubles » .

Le Québec est malheureusement à l’arrière-garde en ce qui concerne le traitement — et juridique et pratique — des animaux non-humains.

Ce triste fait n’est pas quelque chose à fêter, ni à s’en vanter devant les touristes venues ici d’hors Québec, ni a subventionner avec les fonds publics.

C’est quelque chose que nous devons corriger, rapidement — et dans la loi, et dans la pratique.

Stevan Harnad
Chaire de recherche du Canada en sciences cognitives, UQÀM

Hungary’s Only Hope of Recovery

Based on the ATV interview http://www.atv.hu/videok/video-20140728-tamas-gaspar-miklos , like the interviewer, I too could detect no new content in TGM’s words (though I am not defending interviewer Olga Kalman’s constant wise-guy hectoring.)

TGM said Orban was declaring his cards. — Everyone already knew his cards.

And TGM said that those (like TGM) with critical views should continue to think and speak them. — Of course they should.

And that the bottom 4 million were bound to revolt sooner or later. — Sympathetic as that still sounds to the ears of those (like me) who still believe in social and economic justice, it’s really just rewarmed Marxian hermeneutics. No real content. Nothing practical. No new insight. Just the ideology that TGM faults the illiberal Fidesz gangsters for lacking.

But that’s not all that those gangsters lack. They also lack all scruples — or any know-how for anything but getting and holding power.

TGM’s heart is probably in the right place. But he has nothing to offer but oratory.

Let’s hope that decent Hungarians don’t have to keep waiting for a revolution, but that Europe will cut the purse-strings and the consequences will at last turn the electorate against Fidesz/Jobbik and toward the democratic parties that have the EU’s confidence and still share “European” values.

If an EU cut-off instead propels the Hungarian electorate even deeper into Fidesz/Jobbik’s thrall, then maybe Orban will fall as F & J duke it out in Round II.

Once Orban falls, let’s hope the demonic spell will be broken.

If not, Hungary is lost (and Orban was not even the culprit — just a creation of Hungary, rather than its destroyer.
(Since he did not really say anything new, there’s nothing much to disagree with TGM about. Perhaps only to demur on there being even the slightest sign of intelligence in Orban. His “success” has been due exclusively to negative factors: (1) an utter lack of scruples and (2) playing to the populace’s basest delusions. Any psychopath or demagogue could do the same. All democratic opposition is hence handicapped by their possession of scruples. If they too lacked scruples, they could defeat him at his own unfair game — but in doing so, they would defeat themselves.)

That’s why I think the EU and the rest of the outside world are Hungary’s only hope of recovery.

Stevan Harnad

Canada Research Chair in Cognitive Sciences, UQÀM
Canadian-Hungarian Democratic Charter
External Member, Hungarian Academy of Sciences

Sensibilisation à la souffrance des êtres sensibles

Dans une entrevue avec Jean-Louis Paquin par Jean Pagé, 985FM concernant le Festival du Cochon de Sainte-Perpétue on soulève 6 points:

1. « Il y a plus d’humains que de cochons qui sont blessés dans ce “jeu” »

Les humains ont choisi, volontairement, à jouer le “jeu”, les cochons pas.

Les humains comprennent le “jeu”, les cochons pas — et ils sont terrifiés, et blessés, involontairement.

Combien de terreur et de blessures involontaires subis par les cochons justifient le “jeu” qui amuse les humains qui le jouent volontairement, et les spectateurs qui applaudissent, et les marchands qui s’en enrichissent?

2. « C’est juste comme on ferait avec nos chiens »

On ferait ça avec nos chiens?

Est-ce qu’on a vu et écouté un échantillon des 95 000 vidéos qui montre ces “jeux”?

Est-ce qu’on les a regardé et écouté du point de vue des victimes?

On ferait ça avec nos chiens?

Nos chiens nous connaissent, et connaissent nos jeux avec eux. Et ils jouent volontairement. Et on ne les blesse ni terrifie.

Les cochons ne comprennent rien, juste la terreur d’une chasse inconnue, poursuivis par des foules inconnues, avec des manipulations brutales et douloureuses, pour les jeter dans un baril, involontairement, maintes fois, à chaque fois plus meurtris.

Et un jeu involontaire avec un chien est justifié si le chien subit moins de blessures que moi?

3. « Les cochons ne souffrent pas » selon un échantillon des citoyens et des entreprises autour de Sainte-Perpétue, « ils s’amusent comme nous »

Ceux qui sont déjà insensibilisés aux souffrances des victimes — ayant été des spectateurs, des joueurs et des bénéficiaires économiques du “jeu” depuis des années — est-ce que c’est ceux qui donneront une réponse non-blasée et non-biaisée à la question: est-ce que les cochons souffrent?

4. «Les cochons souffrent plus à l’abattoir » selon une végétarienne qui a déjà joué le “jeu”

C’est vrai que l’abattage est encore plus cruel que ce “jeu”, mais est-ce que ça implique que c’est justifié de faire souffrir encore plus les cochons avant leur fin, puisque ils sont déjà condamnés à mort?

(Le végétarisme d’une végétarienne qui s’amuse à assister à un « Festival du Cochon » où les cochons sont consommés partout autour d’elle, et qui en plus participe à ce “jeu” sans apercevoir la souffrance des cochons — c’est un végétarisme qui n’est pas encore très profondément enraciné…)

5. « La pétition à été lancé par une société dont le siège principal est en Colombie Britannique, pas par ceux qui ont assisté… »

Mais les 18 000 signatures proviennent de partout.

Et les images et les vidéos du “jeu” se voient et s’entendent partout. On n’est pas obligé de venir étayer personnellement les dégâts à Sainte-Perpétue pour pouvoir les témoigner et faire son jugement: Images: 1 2 3 4 5 Vidéos: A B

Et il y une autre pétition qui était lancé du Québec

Et le “jeu” n’a pas été condamné seulement par M. Laraque mais par la SPCA

Et selon le vétérinaire Montréalais, Jean-Jacques Bona-Koun: « Ce Festival ne respecte pas les 5 libertés fondamentales des animaux et va à l’encontre de la reconnaissance de leur nature sensible, reconnue récemment par l’Ordre des Médecins Vétérinaires du Québec

6. « On fait ça depuis 37 ans »

Ce n’est pas parce qu’on inflige la souffrance depuis 37 ans que ça devienne moins souffrance.

On a infligé l’esclavage aux africains et l’assujettissement aux femmes bien plus long que ça. Pour mettre fin à ces souffrances il fallait d’abord se sensibiliser à leur existence (mettre fin à notre déni) et ensuite changer les lois afin de protéger les victimes et punir les perpétrateurs.

Et c’est ça ce qu’on cherche à faire ici au Québec et dans le monde maintenant.

Weasel-Words for “Consciousness”

My own version of the so-called “hard problem” of consciousness (which Chalmers certainly did not invent, but merely named!) is purely epistemic, not ontic: The hard problem is all and only the problem of explaining causally how and why (some) organisms (sometimes) feel.

None of the classical and soothing ontic positions on this (materalism, identity theory, functionalism, epiphenemenalism, etc. etc.) explain a thing. They are simply metaphysical interpretations that we happen to prefer, according to taste. So (who cares, but) I myself happen to like materalism/identity/functionalism metaphysically too: of course the brain generates feeling, somehow. The hard problem is explaining how and why.

Psychokinetic dualism would have been an explanation — “feeling is one of the fundamental causal forces of nature”: then feeling would require no further explanation, any more than gravitation, electromagnetism or the strong and weak nuclear forces do. They’re just fundamental features of the universe; givens.

But feeling is not a fundamental force. It just feels as if it is a fundamental force. It feels as if I do what I do because I feel like it. But that explanation is false. All evidence is against it. Why and how I do anything and everything that I do is fully explained by the original four fundamental forces, without remainder. That’s why it’s so hard to explain the remainder: I don’t just do; I feel. Why? How?

And the rest of the ontic preferences on offer are simply empty, vacuous: They fit the evidence, of course — namely, the fact that we feel — but they do not explain it causally, which is what solving the “hard problem” would require.

So much for “identity theory”.

Perspective/Person Numerology. 1st-person/3rd-person gibberish is even worse. Not only does it explain nothing, like the various ontic stances, merely restating the facts, obvious to everyone (everyone who feels, of course): (some) biological organisms (sometimes) feel; other things don’t. But in addition, 1st/3rd “person” is an incoherent play on words, because there is no “3rd person perspective ” (or “aspect” or “state” or “phenomenon”)! That canard is just a consequence of the loose use of words when discussing consciousness: To conceal the fact that we can explain absolutely nothing, we use a huge, redundant and noisy list of weasel-words designed to make it look as if there are many different things to explain, and that we may have made more headway with some than others. Whereas in reality all the synonyms are just smoke, and there is and always was only one thing to explain: feeling.

Here, let me rattle off some of the weasel words by rote: consciousness, awareness, qualia, subjectivity, experience, phenomenality, intentionality, aboutness, mental (there are many, many more),

Metaphysical Monte: In this long tradition of N-card Monte or shell-games — just shuffling around terminology while hiding the fact that one is not explaining a thing — the distinction between the “1st person” and the “3rd person” “perspective” has been a real corker. There is no “3rd person perspective”! There are feelings, which are felt by feeling organisms (feelers). And there is the world, which, apart form those feeling organisms, is felt by and feels nothing. We can talk about feeling organisms, and what they feel. Or we can talk about the unfeeling things and processes in the world. We are not taking a different “perspective.” The only “perspective” is the feeling one (yours, ours, mine). And it amounts to no more nor less than the fact that I feel.

I am a feeling organism. Video cameras are not, and they do not change “perspectives” when forces move them around. They just move. The “spec” in perspective refers to seeing, and seeing is felt. Otherwise it’s just photon transduction. When I speak about, say, F=MA I am not “adopting a 3rd-person perspective.” (All persons, whether 1st, 2nd, 3rd or 5th, feel). What I am doing (when I take the so-called “3rd person perspective”) is simply thinking/talking about the unfeeling things and processes in the world. That is either not a perspective at all, or it’s my usual “1st-person” perspective, since it feels like something to talk and think about unfeeling things and processes too.

So I have renounced for a lifetime all these silly, non-explanatory buzzwords that give the illusion of making some sort of inroad on the “hard problem.” Nothing more nor less than a causal explanation of how and why (some) organisms (sometimes) feel will solve this epistemic problem (which I think is insoluble, because of the nature of causation and of causal explanation).

The Phenomenal/Access Consciousness Distinction.Just as bad as the incoherent 1st/3rd person pseudo-distinction (a play on words for the “3rd-person perspective” — or “aspect” or what-have-you) is Ned Block’s monumentally incoherent distinction between “phenomenal consciousness” and “access consciousness.” Without the supernumerary (hence superogatory) words supervening on the notion, there is just one consciousness, and that is feeling. If a brain state is feels like something to be in, it is conscious. If it is unfelt, it is unconscious. Unfeeling entities and unfelt processes are no kind of “consciousness.” And the only thing that feelers feel is feeling.

Information (data) can be “accessed,” and if it feels like something to access that information then the access is felt access, hence conscious. (So what? Why state the obvious in such a convoluted, verbose way?) And if accessing the data is unfelt, then it is unfelt. That is not consciousness at all. It is unfelt data-processing, as in a computer, or in unconscious parts or states of the brain. So “PC vs AC” is just another incoherent pseudo-distinction, replete with superfluous weasel-words…

“Panpsychism” may be the worst ontic dodge of all. It derives its pseudo-explanatory pseudo-sense from the notion that feeling may be a primitive “property” of the universe — which is rather like the psychokinetic dualism I mentioned earlier, but (probably) without the kinesis. (I say probably because I find panpsychism so vague and arbitrary and incoherent that I can hardly get a handle on what panpsychists mean to mean!).

According (I think) to panpsychists, everything in the universe, and every part of everything, feels: muons, leptons, atoms, molecules, stones, chairs, tables, plants, animals, people, planets, galaxies. Not only does that seem to be a rather profligate way of trying to solve an ostensibly local problem in the biosphere of one small planet in the universe, but, again, it explains absolutely nothing — or explains it only in the empty sense that the potential for life is latent in every carbon molecule in the universe, given conditions that are like those of the earth’s biosphere). Panpsychism is just another empty piece of metaphsyical hermeneutics, to be accepted or rejected purely as a matter of taste. Worse, it is metaphysically profligate, casting Occam’s Razor to the 4 winds and multiplying consciousness infinitely beyond necessity (or visibllity). And, still worse, panpsychism is incoherent, because it creates a mereological and combinatorially absurdity: Everything and every part of everything, and every combination of parts of everything, feels. Take it or leave it. Feeling seemed (felt-like!) a “simple” before: You pinch me and it hurts. But now, it seems, you pinch me and not only does the whole universe wince, but so do all the NP-complete permutations and combinations of every part of it wince. And that’s without mentioning the problem of individuating all those parts and combinations of parts. Because, till further notice, there are no absolute “boundaries” around physical entities: an atom is an atom, but is also part of a molecule, which is a part of many bigger things, and the atom also has parts and parts of parts and combinations of parts of parts, down to warps in space time and jingling strings. None of this is a problem for physicists, who do not need individual, absolutely independent entities. But the trouble with panpsychizing all of that is that feeling is fundamentally individual: An organism feels what it feels, and nothing else in the universe feels what it feels. That is a kind of individuation and boundary that is not present for other properties, and I don’t think there is any profit in pretending it’s universal. Certainly no explanatory profit, at any rate.

Célébration de la souffrance à Sainte-Perpétue: 30 juillet – 3 août

Depuis 37 ans, la municipalité de Sainte-Perpétue accueille sur son territoire ce qui est devenu un des plus grands festivals d’été du Québec. Bien qu’il soit présenté et perçu comme un divertissement familial inoffensif et amusant, ses organisateurs, ses participants et ses spectateurs célèbrent en réalité, chaque année, trois journées consécutives d’abus cruels envers les animaux :

« Ce Festival ne respecte pas les 5 libertés fondamentales des animaux et va à l’encontre de la reconnaissance de leur nature sensible, reconnue récemment par l’Ordre des Médecins Vétérinaires du Québec » écrit Jean-Jacques Kona-Boun, DMV.

Le traitement des animaux à ce festival vient d’être condamné par la SPCA de Montréal.

Les cochons, truies, porcelets, verrats, sangliers sont forcés de supporter la terreur et le supplice. Ils sont parqués, effrayés, dans un enclos et pourchassés par des humains qui sautent sur eux, les tirent, les poussent, les battent et les blessent sans souci ni pour la panique qui est la leur ni pour leurs douleurs.

Les images et vidéos des festivals passés montrent des créatures terrifiées, couinant désespérément, maintenues de force dans la boue aqueuse, incapables de respirer, attaquées par l’arrière, traînées. Elles sont larguées sans ménagement sans merci dans un tonneau par des individus 2-3 fois leur taille, totalement indifférents à leur détresse et à leurs blessures, certains portant un casque pour se protéger, mais ne s’inquiétant aucunement pour la protection de leurs victimes.

Images: 1 2 3 4 5 Vidéos: A B

Ces animaux innocents ne comprennent pas pourquoi ils sont soudainement poursuivis, terrorisés et brutalisés par une horde d’êtres humains violents et accablés par une foule de spectateurs hurlant.

Célébrer la domination d’animaux sans défense ne peut que traumatiser les enfants les plus sensibles, encourager un comportement abusif chez les enfants les plus agressifs et mener à la violence et à la criminalité à l’âge adulte. Les recherches en psychologie et en criminologie démontrent que les personnes qui commettent des actes de cruauté à l’encontre des animaux sont également susceptibles de maltraiter leurs semblables humains.*

*Ascione FR & Arkow P (Eds) (1999) Child abuse, domestic violence, and animal abuse: Linking the circles of compassion for prevention and intervention Purdue U Press

Cette brutalité aveugle couvre le Québec de honte, sans compter la souffrance indicible qu’elle inflige à des créatures sans défense. Une brutalité qui ne nous viendrait jamais à l’esprit de tolérer envers nos animaux de compagnie ou nos semblables humains.

Le Manifeste québécois, déjà signé par plus de 46 000 Québécois, demande la reconnaissance juridique d’un statut d’êtres sensibles aux animaux afin de pouvoir prévenir des tels abus.

Une pétition qui exhorte les artistes de ne pas prêter leur nom et leur art à ce spectacle a déjà plus de 1 500 signatures et une autre pétition priant le maire de Sainte-Perpétue de ne plus supporter ce sadisme a déjà plus de 18 000 signatures.

Les médias, les animateurs et les commanditaires sont priés de faire pression pour la réforme de cet événement : à la place de ce spectacle sans-cœur et sadique, proposez un divertissement familial non-violent et non-abusif, propre à inspirer la bienveillance et la compassion chez les générations futures.

Jusqu’à ce qu’il soit amendé par l’élimination de toute souffrance animale, les médias et le grand public sont priés de répondre à l’appel de Georges Laraque à boycotter ce festival faisandé.